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Des moutons pour débroussailler les massifs

En ce mois d’avril, les résidents de Cavalière ont le plaisir de voir une scène champêtre se jouer sous leurs yeux : 300 brebis accompagnées de leurs agneaux paissent l’herbe des prés et des collines. Si ce troupeau a temporairement élu domicile au Lavandou, c’est parce que la Ville a établi une convention d’entretien des parcelles communales par le pastoralisme.
Objectif : opérer un débroussaillement naturel dans le cadre du plan de défense de la forêt contre l’incendie en misant sur l’appétit insatiable des moutons. « Contrairement aux vaches ou aux chevaux, les moutons ne trient pas. Ils mangent tout, à part les cistes », précise Quentin Bayle, l’éleveur avec qui la Ville s’est engagée.

Sur les 77 hectares de parcelles communales et sur le site du Conservatoire du Littoral, cette technique éco-responsable offre un « garde-manger » aux animaux, sans frais pour l’éleveur, et limite les opérations de débroussaillement mécanique. Un pari gagnant-gagnant instauré pour une durée de 5 ans. Car comme l’explique Quentin Bayle : « il faut plusieurs années pour mesurer les bienfaits du pastoralisme. Les moutons ne mangent pas les arbustes mais les strates herbacées basses. En revenant chaque année, ils empêchent le développement des broussailles ».

« Des agneaux débrouillards »

Pour conduire les quelque 600 moutons dans les collines de Cavalière, Quentin Bayle fait appel à une bergère qui sillonne le massif des Maures depuis le début du printemps. « J’ai environ 1 000 moutons au global. Je m’occupe de l’agnelage puis je confie les brebis et les agneaux à deux bergers qui encadrent le pâturage. Au Lavandou, ce sont exclusivement des brebis avec leurs agneaux de 2 à 3 mois. Pour pâturer dans ce secteur, il faut déjà que les agneaux soient débrouillards », confie l’éleveur. Après ce printemps sous le soleil varois, ce troupeau effectuera sa transhumance vers le village de Guillaumes dans les Alpes-Maritimes quand le reste des ovins rejoindra Auzet dans les Alpes-de-Haute- Provence.

N’ayons pas peur du patou

Quentin Bayle tient à rassurer les personnes qui, à la rencontre des troupeaux, ont tendance à prendre peur en voyant les patous s’affoler. « Le patou a une vision nette à 4 mètres seulement. Il fonce sur tout ce qui bouge autour du troupeau puis s’assouplit. Qu’elles soient à pied ou à vélo, les personnes qui rencontrent le troupeau doivent s’arrêter pour ne pas affoler les chiens. Je comprends qu’on puisse avoir peur, c’est normal, mais que tout le monde se rassure, mes chiens n’ont jamais mordu personne, ils ne sont pas méchants ».

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