Afin de protéger la plage du centre-ville des coups de mer hivernaux, la Ville du Lavandou conduit une nouvelle expérimentation de lutte contre l’érosion côtière. Ce dispositif souple et réversible, composé de quelque 200 piquets en bois, implantés le long du rivage de la plage, vise à renforcer la solution d’urgence déjà mise en œuvre sur la plage depuis deux ans.
« La plage du centre-ville est fortement touchée par l’érosion qui menace le perré d’arrière-plage et les ouvrages situés sous la route de l’av. du Général Bouvet », explique Gil Bernardi, maire du Lavandou. « En 2020, la DDTM nous a autorisés à disposer des sacs de sable sur la plage pour maintenir le cordon dunaire qui disparaissait comme peau de chagrin mais cette solution d’urgence a atteint ses limites. L’érosion s’accentue chaque année. Nous ne pouvons plus perdre de temps. Dans l’attente de l’autorisation d’implantation d’un récif brise-houle immergé, soumise aux services de l’État, j’ai décidé d’expérimenter une solution naturelle qui a prouvé son efficacité sur les côtes atlantiques. Les piquets en bois ont vocation à freiner la puissance des vagues qui déferlent sur la plage et donc à réduire les mouvements sédimentaires. Cela s’ajoute à la gestion raisonnée du sable que nous conduisons sur toutes les plages, en maintenant notamment la posidonie toute l’année. Si cela fonctionne ailleurs, nous pouvons penser qu’il y aura un effet positif au Lavandou aussi. Et si ça ne marche pas, au moins aurons-nous essayé ».
Bien intégrée dans le paysage et ne représentant aucune incidence sur le milieu naturel, cette expérimentation sera étendue à la deuxième anse de la plage centrale la semaine prochaine. L’objectif est double sur cette portion également très impactée par l’érosion côtière : protéger le sable et observer l’effet des piquets là où il n’y a pas de sacs de sable. « Ce dispositif expérimental déployé pour faire face aux tempêtes sera retiré au printemps prochain », précise le maire. « Nous n’allons pas regarder la plage disparaître un peu plus chaque année en gardant les bras croisés ».