Jeudi 14 juillet 2022, Gil Bernardi, maire du Lavandou, les élus du Conseil municipal, les porte-drapeaux et les représentants des Associations patriotiques ont défilé en coeur de Ville pour rejoindre le Square des Héros où était organisée la cérémonie officielle célébrant la Fête nationale. Après les dépôts de gerbes, le maire a prononcé son discours du 14 juillet.
Discours de Gil Bernardi, maire du Lavandou
« Ils ajustent leurs écharpes tricolores, et prennent fièrement la pose ; les Députés de la Nation, fraîchement élus lors du scrutin du 19 juin 2022, devant le Palais Bourbon, symbole de la Démocratie Parlementaire… Ce palais qui abrite la Chambre Basse, depuis le Conseil des Cinq-Cents de 1798. Avant de découvrir l’hémicycle qui représente depuis deux siècles, l’unité d’un pays tout entier où chaque Grand Élu des 577 circonscriptions est dépositaire d’une parcelle d’autorité législative de la Nation. Avant d’écouter le discours de politique générale de la Première Ministre, venue les exhorter de lui accorder une majorité de gouvernement.
Ils doivent avoir le même sentiment que leur prédécesseurs, les tout premiers délégués du peuple de France, impressionnés par les ors et les fastes de la salle des Menus plaisirs de Versailles ; assis en bon ordre, respectueux de la hiérarchie des pouvoirs ; qui attendent le discours du Roi qui les a convoqués en États Généraux ; tiraillés entre la charge écrasante de leur mandat, la soif des réformes dont ils sont porteurs, et le pouvoir de droit divin sur lequel repose alors l’architecture de la Société de l’Ancien Régime… Cet Absolutisme hérité de la crise du droit féodal du 15e siècle.
Deux cent trente-trois ans séparent ces deux assemblées des représentants du peuple de France ; et pourtant, les mêmes motifs sont à l’ordre du jour et des débats : la crise économique, la dette publique, la souffrance de la population, la soif de réformes.
En ce début d’été caniculaire, la 16ème législature qui s’ouvre, et l’entrée en fonction solennelle d’une nouvelle Assemblée Nationale, offrent aux analystes bien des interrogations et des conjectures sur l’évolution du paysage politique, l’éclatement des partis, et la difficulté de constituer une majorité de projets, susceptibles d’assoir la force des lois et d’assurer une légitimité aux ambitions gouvernementales.
A quoi pensent-ils, alors que la Garde Républicaine leur ouvre la voie d’un mandat de cinq ans pour faire remonter jusqu’au marbre législatif les aspirations du peuple ?
Sa grogne aussi, comme autant de cahiers des doléances glanés au fil des réunions électorales.
Qu’avons-nous fait de l’idéal des constituants ? Que reste-t-il du viatique de la Démocratie représentative ? Et de cet objectif suprême d’un gouvernement du peuple par lui-même, de le confier aux représentants de la société pour « faire la loi », brinquebalées que sont les institutions au fil des régimes, entre les aspirations du Présidentialisme et du Parlementarisme ? Entre mouvement et stabilité ?… Entre stature et posture, également.
Alors qu’ils progressent vers le creuset des inspirations, vers cet hémicycle qui se situe au cœur de notre Démocratie, tant elle doit représenter les composants de la Nation, c’est probablement la même volonté qui guide leurs pas : celle de voter des lois qui organiseront la vie publique, de contrôler l’action du gouvernement … et encore, lever l’impôt : le même impératif qui avait conduit Louis XVI à se résigner à cette réunion des États Généraux… » Lire la suite du discours.