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Retour sur la Fête nationale

Dimanche 14 juillet 2019, le maire, Gil Bernardi, et les élus du Conseil municipal ont commémoré la Fête nationale en présence de Christian Simon, Conseiller régional et maire de La Crau, de Patricia Arnould, Conseillère départementale, des anciens combattants, des porte-drapeaux, des gendarmes, des sapeurs-pompiers, des membres du CCCF. Après la cérémonie le public était invité à un vin d’honneur sur le parvis de l’Hôtel de ville. Le soir, le feu d’artifice et le grand bal avec l’orchestre Goldstar ont rassemblé des milliers de personnes.

Allocution de Gil Bernardi

« Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous les « Arcs de triomphe » promettait Napoléon à ses poilus, au lendemain de la bataille d’Austerlitz. Accompagnant sa célèbre harangue … celle d’un ancien général de la Révolution, de la signature du décret impérial du 18 février 1806. Qui engageait la construction de l’Arc de Triomphe dédié à la Grande Armée.

Napoléon savait mieux que quiconque, lui qui avait défendu la Grande Révolution devant Toulon ouvert aux Anglais, combien le mouvement insurrectionnel qui avait aboli la Royauté, devait sa survie à l’armée de conscription et combien ces guerres européennes en étaient la continuité.

Ce monument, érigé à la mémoire de la Grande Armée, il avait voulu en superviser les moindres tableaux qui reprenaient, dès la première pierre scellée le 15 aout 1806 – jusqu’à la défaite de la campagne de Russie en 1812 « le départ des volontaires » la « Marseillaise », jusqu’à la sculpture du « Triomphe de la Révolution » enlevée en 1886. Et autant de batailles glorieuses livrées par ces citoyens enrôlés sous la bannière tricolore.

Là, Place de l’Etoile, irradiée de noms illustres : Kléber, Iéna, Marceau, Hoche, Wagram, Carnot, Friedland, comme sur la colonne de la Place Vendôme célébrant Austerlitz, s’affichait la fière volonté de glorifier les exploits et les sacrifices des soldats de la Nation : de leur épopée, de leur élan à libérer les autres peuples asservis par les Princes, et à partager les acquis de la Grande Révolution Française avec le reste du monde. Généreusement. Car cette armée, c’est la même : celle de la défense de la Nation et de la libération des peuples opprimés. L’Armée, ciment du peuple.

Avec la conscience, déjà, de l’immense chamboulement qu’avait généré la mise à mort de l’Ancien Régime, dans la société toute entière, et chez tout patriote, comme dans l’ordre établi.

Paradoxe d’un hommage rendu à la révolution par un Empereur !

Car c’est bien en France que la Révolution avait secoué l’Histoire toute entière, ce 14 juillet 1789, avec la prise de la Bastille par les insurgés.

La France n’est pas forcément la première Nation, alors « moderne » à abolir l’absolutisme. Car dès le 4 juillet 1776, la déclaration d’indépendance portée par benjamin Franklin, Georges Washington ou Thomas Jefferson avait déjà posé les jalons de cette soif de liberté, pour les 13 colonies britanniques d’Amérique du Nord. Reprenant les principes de Thomas Paine. Et ouvrant la guerre d’indépendance… où la France prit la part que l’on sait et trouva peut-être quelque inspiration. Dans l’œuvre de Paine, encore… devenu Député à l’Assemblée Nationale, en 1792.

Mais cet événement précurseur de la Grande Révolution Française, cette guerre coloniale, n’eut pas la portée ni le rayonnement des événements de l’été 1789, tant l’universalité des ferments philosophiques qui avaient germé dans notre pays en dépassaient les frontières du royaume.

Des sentiments d’injustice, qui depuis l’affaire Calas, et le « Traité sur la Tolérance » rédigé par Voltaire, faisaient leur chemin dans les esprits, en ce Siècle des Lumières.

Idées nouvelles, symboles agités, actes séditieux, Jacqueries parfois, sentiments de misère et d’oppression… Le décor de la rupture est planté.

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