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Commémoration de la Victoire du 8 mai 1945

Mercredi 8 mai 2024, les élus du Lavandou, aux côtés de ceux de Bormes, des porte-drapeaux et représentants des Associations patriotiques, ont déposé des gerbes devant la stèle de l’avenue du Maréchal Juin et le monument aux Morts du Square des Héros à l’occasion de la commémoration de la Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945.

Lors de la cérémonie officielle, en présence des Gendarmes, des Sapeurs-pompiers, de la SNSM et du public, le maire du Lavandou a prononcé un discours mêlant histoire et actualité géopolitique.

Le discours de Gil Bernardi

« Depuis 79 ans, avec fidélité et ferveur, dans chaque Commune de France, les commémorations de la Victoire du 8 mai 1945, sont marquées du sceau de la gratitude envers nos libérateurs. Du devoir de mémoire pour les combattants qui ont permis à notre Nation de recouvrer la liberté ; souvent au prix de la vie donnée. Des leçons offertes par cette page sombre de l’Histoire qui se terminait, Notre Histoire, généreuse de sérénité, léguée aux générations exemptes du spectre de la guerre.

Le 8 mai est un jour glorieux. Celui de la Victoire, bien sûr, mais aussi celui du soulagement après cinq années de combats meurtriers dans une guerre devenue mondiale.

Glorieux surtout de 80ans de Paix évoqués, comme une chance pour quatre générations qui n’ont pas connu d’autres conflits directs que ceux hérités de la décolonisation. Une bénédiction à préserver à l’éclairage des tragédies passées – Planétaires. Sous l’exhortation partagée à rester vigilants, en soldats de la Paix, en gardiens responsables de ce précieux trésor. En sentinelles luttant contre l’assoupissement de l’opulence et du confort, des mirages du pacifisme. De cet héritage, qu’en avons-nous fait ?…

Nos esprits étaient sans doute mobilisés ailleurs. A nous inquiéter des « lignes de fractures » annonciatrices de séismes. Pourtant bien visibles ces derniers temps au Moyen Orient, depuis l’Irak jusqu’à la Syrie…. où le malin rôdait à l’exercice, comme durant la guerre d’Espagne, qui fourbissait ses armes sur Alep, comme la Légion Condor l’avait fait jadis à Guernica…

Préoccupés que nous étions tous à déjouer les attentats d’une nouvelle guerre « asymétrique ». A résister contre l’islamisme, tout en nous gardant bien de fustiger l’Islam de tolérance. À cautériser les métastases de l’État Islamique. À enrayer le moindre soubresaut du Califat. Traumatisés par la dégringolade des tours jumelles de New-York. À pourchasser les tenants d’Al-Qaïda dans les montagnes Afghanes. A démêler les imbroglios des « Printemps Arabes ». À enrayer la progression salafiste, sous couvert d’AQMI dans les déserts du Sahel. Avec l’insuccès que l’on sait !… Mais le diable rôdait déjà ailleurs, en ombre chinoise, sournois et machiavélique, attendant son heure. Préparant sa revanche.

L’autre menace, celle d’un nouveau conflit en Europe, après le Kosovo endigué, nous ne l’avions pas vue monter ; à moins que nous ayons refusé de l’envisager, bercés que nous étions tous des mélopées sirupeuses de Rostropovitch au pied du mur démantelé. Alors que nous considérions le démembrement de l’URSS comme irréversible. Alors que nous nous croyions, définitivement à l’abri de la dissuasion nucléaire de nos SNLE. Épargnés de tout danger, sous ce parapluie protecteur… » Lire la suite.

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