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Retour sur la commémoration de la Fête nationale

Dimanche 14 juillet, Gil Bernardi, maire du Lavandou, les élus du Conseil municipal, Nathalie Janet, Conseillère départementale, les autorités militaires, les porte-drapeaux et représentants des associations patriotiques, les membres de la SNSM et du CCFF étaient réunis au Square des Héros pour célébrer la fête nationale.

Discours de Gil Bernardi, maire du Lavandou

Les lignes bougent et les esprits convergent vers un rejet du monde d’avant.

Diffusion d’idées nouvelles, endettement de l’Etat, crise économique, confusion administrative, remise en question de l’ordre établi et critique des institutions, contestation du pouvoir lui-même… Cette Société fracturée qui se cherche, entre les courants de la réaction et de la réforme – ceux de l’immobilisme et les forces du mouvement – n’est pas celle dont nous avons connu les hésitations, ressenti les colères, et vécu les vertiges… voilà seulement huit jours… où le peuple de France a été appelé à choisir la voie de son destin démocratique par l’élection de ses Députés… sinon celle de la Révolution française…

Toute ressemblance avec la situation actuelle ne serait que fortuite…

Même si la Liberté et l’Egalité exigées par le peuple de France ressemblent au fil des secousses qui ont récemment soulevé notre Société, à celles de la Révolution… Bien que les évènements se réfèrent aux mêmes dogmes, aux mêmes mécanismes qui ont animé le changement de l’Ancien Régime ; au cours de quelques mois d’ébullition des esprits, en cette année 1789.

Les idées étaient bien en place, avec les penseurs d’un monde nouveau, allergiques, déjà, à l’Absolutisme et à l’arrogance : Rousseau, Voltaire, Sieyès, Beaumarchais, Condorcet – avec les « Jacqueries » dans les Provinces. Comme autant de banlieues en ébullition, et les Clubs comme la Presse pour les relayer, de « La Gazette » au « Mercure de France », les Affiches et les articles enflammés de « La Sentinelle du peuple ». A la veille de ces États Généraux si décevants, faute d’obtenir l’écoute du pouvoir… royal.

Il n’en fallait pas davantage, pour imaginer des horizons nouveaux, au-delà des trois ordres et fusionnés dans le Tiers Etat, pour ressentir la crainte du Pouvoir envers le peuple, pour provoquer ces soulèvements comme autant de traits de génie qui allaient marquer durablement la vie politique, institutionnelle et philosophique de notre Nation, plus de deux siècles durant – mais que sont deux petits siècles, en comparaison avec un millénaire d’absolutisme ? quelques semaines seulement, pour édifier une œuvre colossale, pour abattre les murs qui enserraient la société féodale : le 5 mai, avec la convocation des États Généraux à Versailles qui se transforment en Assemblée Nationale Constituante.
Cette Assemblée Nationale que l’Abbé Mably appelait de ses vœux en s’inspirant de Jean-Jacques Rousseau. Le 20 juin, ce sera le serment du Jeu de Paume ; et le symbole de ce 14 juillet, par la prise de la Bastille. Enfin, les Monuments : le 4 août, les privilèges sont abolis ; et le 26 août, avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule à la constitution, qui tardera à naître sous la plume de la « Constituante ». Inspirée et prolifique. Les actes d’une révolution populaire de juillet à octobre 1789, que l’on décrira pourtant comme « bourgeoise »… Lire la suite

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